Le Bajutsu étant un art martial, il existe une
progression graduée comme dans les autres disciplines martiales. Cette division
s’opère entre les grades KYU et les grades DAN. Les grades Dan sont, en
quelque sorte, les ceintures noires, et les grades Kyu, les ceintures de
couleurs (jaune, orange, verte, etc…). Toutefois, en Yoseikan Bajutsu, tous
les pratiquants portent une ceinture bleue et blanche. Pas de distinction
de grade visible, dès lors pas de course à la ceinture. Dans ces grades
inférieurs constitués par les Kyu, nous y trouvons 3 niveaux :
- le
niveau inférieur est le niveau SHO-KYU (correspondant aux 9ème, 8ème, 7ème
Kyu, pour les personnes ayant des connaissances en arts martiaux),
- le
niveau moyen s’appelle TCHU-KYU (6ème, 5ème, 4ème Kyu),
- le
niveau supérieur est le JYO-KYU (3ème, 2ème et 1er Kyu).
Nous trouvons ensuite, au niveau supérieur,
l’ensemble des grades DAN en commençant par SHODAN (1er Dan), NIDAN (2ème
Dan), etc…
Dans les tableaux ci-joints, vous aurez
l’occasion d’apprécier la diversité des exercices exigés en présentation
lors des passages de grades des niveaux inférieurs aux grades Dan.
Je préciserai néanmoins que, même si les
exercices à présenter sont diversifiés, toute une série d’autres techniques
et exercices sont pratiqués, que ce soit dans un objectif de progression ou
dans un esprit ludique, mais ne se retrouvent pas pour autant dans le programme
des passages de grades
Informations sur le tableau :
Deux parties pour chaque grade : l’une à cheval
et l’autre à pied.
En effet, différents exercices doivent être présentés à pied avant de
l’être à cheval. Il serait stupide et dangereux d’envisager du tir à l’arc
à cheval sans une bonne base de travail au sol. Pour le tir à l’arc (Kyu
Jutsu) et le lancer de javelot (Yali Nage), on trouve tout d’abord la
distance de tir, ensuite les points à réaliser, l’allure (pour la partie
cheval) et le nombre d’essais maximum.
Remarque : pas de javelot au premier
grade, une bonne base d’équitation est utile avant d’aborder la pratique de
cette arme.
Deux exercices de frappes de bâtons : en ligne
ou en quinconce.
Les Katas sont des canevas ou séries de mouvements codifiés. Un peu
comparable à une reprise de dressage. Executés seul ou à deux, l’élève
manie, notamment le sabre (en mousse ou en bois) selon des échanges connus.
Les Landolis (randoris – le R se prononce L en japonais) sont les exercices
de combat au Tchôbo (sabre long recouvert de mousse pour l’apprentissage).
A pied, on apprendra à chuter (Ukemi Waza –
avant de l’apprendre à cheval), on se familiarisera aux techniques de
déplacements et d’esquives (Tai Sabaki), ainsi qu’aux dégagements
(Tehodoki), pratique et très ludique dans le travail à mains nues, entre
cavaliers, ou entre cavaliers et fantassins.
L’exigence des brevets équestres est
primordiale puisque le Bajutsu est, plus que certainement, un art martial,
mais c’est aussi une discipline équestre. En effet, le Yoseikan Bajutsu est
reconnue (ou l'a été) par plusieurs fédérations équestres nationales (Belgique, France, ...).
Cette reconnaissance s'est h'ailleurs concrétisé, en Belgique, par la création de brevets Etriers ou
Degrés (équivalent Galop français) avec spécialisation en Yoseikan Bajutsu
: Flèche de Bronze, d’Argent et d’Or, 1er, 2ème et 3ème Katana. Preuve, si
besoin en était encore, qu’en Bajutsu, il faut d’abord être bon cavalier.
Détails :
- L’arc
est un arc mongol, ambidextre, de plus ou moins 1m20.
- Le
javelot est le javelot de type scolaire, poids 400 gr. (possible aussi
500, 600 ou 800 gr.).
- La
cible est le blason officiel de type olympique (5 couleurs, points de
1 à 5).
En conclusion :
Discipline équestre à part entière, et non
équitation secondaire comme le voudrait certains, le Yoseikan Bajutsu
demande une bonne connaissance du cheval, des notions relativement évoluées
de dressage, une approche certaine de l’obstacle, du cross et de
l’équitation d’extérieure, ainsi qu’un regard sur l’ensemble des autres
disciplines équestres. Les élèves devront également acquérir de bonnes
notions d’hippologie, de secourisme équin, de maréchalerie, d’élevage,
d’alimentation, etc…, disons de tout ce qui touche de près ou de loin au
cheval. Pourquoi de telles connaissances vous demandez-vous certainement,
et bien simplement parce que le Bajutsu est une équitation militaire
c’est-à-dire originelle dans le sens où ce type d’équitation existait avant
toutes les autres et qu’un cavalier à cette époque maîtrisait l’ensemble de
ces savoirs puisqu’il y allait de sa vie.
Aussi, je vous met en garde sur le fait qu’on
ne s’improvise pas du jour au lendemain pratiquant de Bajutsu. Si l’on peut
apprendre avec des livres, l’essence du Bajutsu et de l’Equitation ne
transparaîtront jamais au travers de ces derniers, alors prudence ! Mes
moniteurs et moi-même sommes à votre disposition, et si vous aussi vous
voulez apprendre, pratiquer et peut-être enseigner un jour cette discipline
très complète, contactez-nous au préalable. A ce propos, je rappelle que
des stages et des formations peuvent être organisés dans vos cercles
équestres ou dans notre Ecole de Cadres aux Ecuries du Grand Royal avec
votre propre groupe. En outre, à peu près chaque mois s’y déroule un stage
de formation ouvert aux cavaliers confirmés « confirmés ».
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