Vous trouverez dans cette rubrique quelques-unes des nombreuses techniques pratiquées en Bajutsu.

Afin de vous laisser percevoir la diversité de celles-ci, voici 2 extraits de programmes techniques de Bajutsu Special Police (voir aussi www.a-n-g-e.eu). Ceux-ci datent du débtu des années 2000 lorsque des termes japonais étaient encore utilisés pour cette discipline aux objectifs opérationnels modernes. Aujourd'hui il est déjà bien complexe de former des policiers au Bajutsu Special Police car la "philosophie" de travail et les techniques équestres et de sciences équestres sont exigentes, nous ne tentons donc plus de les former à une langue étrangère.


A. Les esquives (Jyo Tai Sabaki).

1. Jyo Tai Irimi = esquive du buste vers l’avant (gauche et droite).

2. Jyo Tai Hiki = esquive du buste vers l’arrière.

3. Jyo Tai Nagashi = esquive rotative du buste.

4. Jyo Tai Hilaki = esquive latérale ou « équilibrage ».

+ Travaux pratiques :

            a) esquives sur projectiles

            b) esquives sur attaques d’objets tenus ou « armes »


B. Apprentissage du travail avec fantassin.

Habituer le cheval à l’approche du fantassin.

            à éviter les réactions intempestives (peur du cheval), attaques progressives.

            Exemple : pouvoir coller un fantassin contre le cheval (approche amicale – rôle du fantassin = rassurer régulièrement le cheval après un exercice).

!! A continuer avec le travail du cheval de police.


C. Les saisies.

Etude des différentes saisies dont peut être victime le cavalier.

!! Toujours au sol avant pratique à cheval.

a) Saisie à une main (miroir et croisée).

b) Saisie à deux mains.

c) Saisie de parties du corps : buste, « ceinture » - taille, jambes.

d) Saisie d’éléments du harnachement.


D. Les dégagements (Tehodoki).

Méthodes pour se débarrasser des différentes saisies effectuées par un fantassin hostile qui tente de désarçonner le cavalier.

 à mettre en application avec les différentes techniques de saisies.

 Etude des atemis


E. Les clefs (Kansetsu Waza).

Sur saisie de ….

Enveloppement extérieur, intérieur - rotation de la main vers l’extérieur, vers l’intérieur - clef extérieure, intérieure – niveau épaule, coude, poignet, doigt, etc…

+ étude des points de douleur.

Mise en place de scénarios :

Avec attaque à dégagement + saisie + technique d’embarquement.


F. Les techniques d’embarquement + saisie du fantassin.

Techniques d’embarquement après des clefs.

Techniques d’embarquement sur saisie du fantassin.

Récupération d’un fantassin en mouvement.

!! Dressage spécifique du cheval : arrêt (étude de l’immobilité - calme), variations d’allures.


G. Techniques de menottages.


H. Approche du travail par équipe de 2.

Principe : 1 cavalier en intervention – 1 cavalier en protection.

Utilisation des techniques de dressage spécialisé.

Rôle de protection du deuxième homme.

Intervention à 2 sur rébellion             (à saisies, clefs, embarquement, menottage).


I. Dressage spécifique : gestion de foule.

Mobilisation des hanches et des épaules - Pas de côté - Travail à une main, etc...


J. Les techniques de monte sans étriers (Norikata) et de descente de cheval (Orikata).


K. Etude des spécificités liées à l’harnachement.

Type de selle - bride ou bridon - utilisation des éperons, etc…


L. Dégagement de collègues fantassins en milieu hostile.

Mise en pratique des techniques étudiées en combinant le travail individuel et collectif.

Techniques collectives : travail de plusieurs cavaliers (selon la situation).

Objectif à dégager un ou des collègues en danger (encerclés) ou menacés physiquement (agression).


M. Prévention et gestion des accidents (chute d’un cheval).

En milieu hostile récupération par des équipes de cavaliers du cheval et du cavalier.

Si médicalement impossible : création d’un périmètre de sécurité – organisation de la situation si nécessité de premiers soins, etc…

Etude de la mise à pied : Quand ? Pourquoi ? Comment ?




Enumérons quelques-unes de ces techniques et développons-les un peu :


Les techniques Norikata (ou techniques de monte à cheval sans utilisation des étriers). D’apparence ludique, ces techniques sont d’une importance capitale. A la lumière des images des événements de 1995, si nous avions vécu dans un monde plus impitoyable et non-civilisé, certainement ce gendarme, mis à terre au milieu des manifestants, n’aurait pas survécu car aux mains de « l’ennemi ». Heureusement, nous n’en sommes plus à cette époque, même si l’actualité quotidienne à travers le monde pourrait démentir ces propos, et nous ne sommes pas, dans nos pays tout au moins, à la limite de la guerre civile chaque jour. Toujours est-il que ces techniques de monte à cheval, pratiquées à l’arrêt, et aux 3 allures, permettent au cavalier de remonter sur son cheval dans toutes les situations (en principe). Cette connaissance de mouvements spécifiques apportent également une grande confiance au cavalier. Evidemment, il nous faut mettre l’accent sur l’aspect « sportif » de quelques techniques, car pratiquées au galop. Dans l’esprit de notre méthode, le cavalier ne doit pas mettre pied à terre dans ce genre de situation, et s’il le fait, ce sera volontairement, car il ne peut être désarçonné…

 

  • Les techniques Orikata (ou de descente de cheval sans utilisation des étriers). A quoi cela sert-il vous demandez-vous ? Simplement à gagner en rapidité, et à garder la « forme » évidemment (aspect tonique). Plus naturellement, ces techniques vous permettent d’être dans la seconde pied à terre quand la situation le réclame. Essayer un peu avec vos étriers ou par les méthodes classiques ! Pratiquées à l’arrêt et aux 3 allures également. Ces techniques permettent également de sauter sur en fantassin en mouvement.

     

  • Les techniques Jyo Tai Sabaki (ou techniques d’esquives, de buste et de corps). Inutile d’expliquer le pourquoi du comment, il vous suffit de penser aux projectiles et coups divers que doivent esquiver les policiers-montés en maintien de l’ordre.

     

  • Les techniques Tehodoki (ou techniques de dégagement). Où comment se libérer d’une saisie effectué par un assaillant à pied qui tente de vous désarçonner par exemple.

     

  • Les techniques de Kansetsu (ou clefs). Où comment immobiliser un assaillant à l’aide d’une clef. Une clef étant un mouvement travaillant sur l’axe de fonctionnement des articulations, en sens « contraire », cela provoquant une douleur telle qu’il est préférable pour celui qui subit la clef de « céder ». Le seuil critique franchit, l’indésirable risquerait la luxation ou la fracture. Efficace et dissuasif.

     

  • Les Atemis (ou coups portés). Un policier dans le cadre de ses missions et lorsqu’il rentre dans le cadre de la défense d’autrui ou de la légitime défense, est en droit de porter un coup. Le tout est de savoir comment, le but n’étant pas de blesser.

     

  • Les techniques d’embarquement. Comment emmener ou déplacer, éventuellement par la contrainte, un homme à pied lorsqu’on est assis sur son cheval. Le but étant de s’éloigner d’une situation dangereuse et de se retirer vers un endroit calme, ou à l’abri des regards, ou simplement pour conduire un target vers des collègues à pied en position reculée.

     

  • Les techniques de saisies. Assimilées et souvent préalables aux techniques d’embarquement. Comment « attraper » un target dans un groupe de manifestants ou de perturbateurs ? Comment saisir un individu qui prend la fuite ?

     

  • Techniques de menottages depuis la position à cheval. Sans mettre pied à terre donc.

     

     

    Ces techniques sont parmi les plus courantes du programme spécifique en Yoseikan Bajutsu Spécial Police.

    Naturellement elles sont combinées entre elles.

     

    A titre d’exemples, voici quelques illustrations de scénarios d’entraînements : 


  1. Lors d’une mission de maintien de l’ordre, le cavalier est saisi par un manifestant qui tente de le désarçonner. à Utilisation de la sangle d’attache dans le cadre de l’esquive ou de la parade. Technique de dégagement de la saisie et enchaînement avec une clef, donnant lieu à une technique de saisie, permettant l’embarquement de l’individu hors de la foule soit pour le remettre à une équipe de collègues à pied, soit pour procéder à un contrôle ou une arrestation (avec menottage depuis le cheval) de l’individu.

 


  1. Vol à l’arrachée. Poursuite du voleur par un policier, saisie, embarquement, arrestation. L’autre policier s’occupe de la récupération du sac et de la victime.

 


  1. Dispersion pacifique d’un groupe. Utilisation quasi exclusive du travail du cheval, avec ou sans utilisation de techniques d’embarquement.



  1. Intervention lors d’une bagarre. Arrêt des échanges de coups grâce au travail des chevaux, travail d’esquives possible, techniques de saisies, de clefs, préalables à l’embarquement et aux arrestations.