JYO TAI SABAKI - Techniques d’esquives – déplacement du corps

 

Lors des landolis, le cavalier est régulièrement amené à devoir esquiver une attaque de Tchôbo. Cela est aisé s’il dispose notamment d’une arme avec laquelle il peut dégager l’attaque. Toutefois, il peut arriver que le cavalier soit désarmé (après une technique Norikata ou Orikata), il devra alors utiliser une des techniques suivantes afin d’éviter d’être touché. Dans le même état d’esprit, ces techniques sont adéquates contre des attaques venant d’individus au sol (avec Naginata par exemple) ou pour éviter des projectiles (Yali ou autres).

Comme toutes les autres techniques, ces déplacements se font Hidari et Migi.

L’utilisation de la sangle d’attache peut sécuriser et faciliter certains mouvements, mais n’est absolument pas nécessaire pour ces esquives.


Jyo Tai Irimi


Esquive avant latérale. Le cavalier, tout en gardant ses jambes en place, penche le buste en avant et vient protéger le haut du corps derrière l’encolure du cheval.

Il est conseillé de ne pas se retenir aux rênes pour éviter de tirer dans la bouche du cheval avec les rênes et de tenir celles-ci dans la main contraire au côté de l’esquive (esquive à droite, rênes main gauche par exemple). Le cavalier veillera également à ne pas se cacher trop derrière son cheval, il lui faut relever un peu la tête par dessus la ligne des crins pour conserver un visuel sur la situation.

Prendre appui avec les mains (sur le garrot et l’encolure) pour se redresser en selle.


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Jyo Tai Hiki


Esquive arrière. Le cavalier se couche vers l’arrière de façon à « s’allonger », le dos sur la ligne dos-rein-croupe du cheval. Il faudra surveiller la position des jambes (qui doivent rester en place), ainsi que la tenue des rênes (allonger le bras pour relâcher la tension sur le mors).

Se redresser par contraction des abdominaux pour éviter de tirer sur les rênes.


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Jyo Tai Nagashi


Feinte de corps. Le cavalier, d’un mouvement de hanche, « dégage » le haut du corps en pivotant les épaules. Petite esquive visant à laisser passer (laisser glisser) une attaque. Ce mouvement étant proche du mouvement ondulatoire, le cavalier aura tendance à déplacer les jambes (à éviter !) ce qui peut être interprété comme une demande pour le cheval.


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Jyo Tai Hilaki


Forme d’équilibrage. A gauche (Hidari). Le cavalier “bascule” sur le côté gauche du cheval avec appui sur les étriers (pour cette esquive, la sangle d’attache est indispensable pour les allures vives), le creux du genou droit venant se placer sur le siège de la selle. Le pied droit effectue un mouvement de rotation dans l’étrier de façon à prendre appui sur ce dernier. Le cavalier, ainsi placé sur le côté du cheval, effectue une rotation avec les épaules et les hanches pour se mettre le plus perpendiculaire possible à son cheval (afin de garder le regard dans la direction du danger, soit vers la droite). La prise idéale pour la tenue des rênes se fait avec la main droite (opposée au côté de l’esquive), toutefois, lorsque le cavalier tient une arme, il peut utiliser celle-ci (tenue main droite) pour protéger sa jambe droite qui reste à portée de l’attaque. Il faudra alors tenir les rênes main gauche, mais il devra veiller à ne pas faire dévier le cheval en tirant sur les rênes (la main a tendance à se déplacer vers la gauche avec le reste du corps).

La remise en selle s’effectue par poussée sur l’étrier gauche et traction de la jambe droite (pour éviter de tirer sur les rênes).

Exécuté en gardant le dos le long du flanc du cheval et la tête vers le bas (forme de traîné), cette esquive s’appelle Jyo Tai Ô Hilaki.

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Nagashi


A gauche (Hidari). Le cavalier déchausse son étrier droit et passe la jambe droite par dessus la croupe du cheval. Il descend en appui sur l’étrier gauche et place la jambe droite tendue sous le ventre du cheval (juste en arrière des antérieurs). La main gauche tient les rênes et soit un morceau de crinière soit le pommeau de la selle, tandis que la main droite prend appui sur le troussequin. Le cavalier ne se cachera pas complètement derrière son cheval de façon à pouvoir continuer à regarder dans la direction du danger.

Pour se remettre en selle, pousser sur l’étrier gauche en s’aidant de la main gauche en appui sur le garrot (ou avec saisie de la crinière avec la main qui tient les rênes) et de la main droite en traction au troussequin.


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Ô Nagashi


A gauche (Hidari). Le cavalier fait une prise d’élan avec le buste d’arrière en avant. Dans le même temps il déchausse son étrier droit et passe sa jambe droite par dessus la croupe de cheval, tout en repliant sa jambe gauche. Le cavalier fait pivoter son corps autour de genou gauche à l’appui. Dans ce mouvement de rotation, la cuisse gauche vient se coincer entre l’étrivière et le quartier de la selle. Le cavalier, ainsi supporté sur un seul étrier, tend sa jambe droite pour éviter de la laisser traîner au sol. Le cavalier peut prendre appui avec la main gauche au pommeau pendant toute la préparation de ce mouvement (idéalement les deux mains constituent un meilleur appui). Une selle avec pommeau (type voltige) offre un meilleur appui pour cette technique.

Pour se remettre en selle, le cavalier exécutera dans un même temps un mouvement des hanches, avec une poussée sur l’étrier gauche, une traction de la main gauche au pommeau et un envoi de la jambe droite par dessus la croupe avec envoi de la main droite vers le pommeau (pour prendre appui).


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